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Mises à jour des top 10 québécois de tous les temps

Athlétisme Québec

Mises à jour des top 10 québécois de tous les temps

Par Denis Poulet

Montréal (18 avril) - Conformément à la tendance depuis plusieurs années, les filles, au cours de l'hiver 2018, ont fait bouger les classements en salle des meilleurs Québécois et Québécoises de tous les temps davantage que les garçons. Du côté féminin, 19 athlètes ont accédé au classement ou y ont progressé dans un total de 15 épreuves, tandis que 14 faisaient de même du côté masculin, dans un total de 10 épreuves.

(Photo: Francine Gendron détient une des performances québécoises les plus remarquables en plein air, avec un 2:36.9 au 1000 mètres en 1978)

La palme de la progression revient à Tatiana Aholou (CADL), grâce à trois records personnels dans autant d'épreuves. Au saut en longueur, elle est passée de la 4e à la 1re place en raison de son magnifique bond à 6,30 m (deux fois dans le même concours) le 10 mars à New York, nouveau record junior, espoir et sénior du Québec. Par ailleurs, Tatiana a consolidé sa 10e place au 60 m en retranchant 1 centième à sa meilleure performance (de 7,49 à 7,48) et elle a fait son apparition dans le top 10 au 200 m en vertu d'un chrono de 24,72 le 4 mars à Montréal.

Au chapitre des athlètes qui se sont distingués dans plus d'une épreuve, on note Jessy Lacourse (CAUL), qui est passée de la 9e place (2:48,80) à la 4e (2:47,09) au 1000 m et a surgi à la 9e place (4:25,18) au 1500 m. Kevin Robertson (CSLS) s'est joint au peloton des 10 meilleurs au 800 m (8e à 1:52,23), mais au mille, curieusement, il a perdu un rang (de 7e à 8e) malgré son PB de 4:08,32 à Boston le 10 février; c'est que Jean-Simon Desgagnés (CAUL), qui n'était pas dans le top 10 l'an dernier, a couru la même épreuve en 4:06,92, ce qui lui vaut la 6e place. Maude Léveillé (SHER) a gravi deux échelons au pentathlon, où elle est maintenant 5e en vertu de son score de 3801 points aux Championnats universitaires à Windsor, et elle a fait son apparition au 60 m haies, où elle est 9e à 8,55, un chrono réussi là aussi à Windsor. 

Le 1000 m féminin est l'épreuve qui a le plus bougé. Laurence Côté (CAUL) a gagné une position (de 3e à 2e) quand elle a obtenu un excellent chrono de 2:41,81 à Boston le 9 février. On a plus haut mentionné la progression de Jessy Lacourse (CAUL) dans cette épreuve, mais Catherine Gagné (CAUL) partage le 4e rang avec elle, à 2:47,09; Catherine était 10e l'an dernier. Notons aussi la performance d'Emma Galbraith (CAUL), 2:47,92 à Boston, qui apparaît dans le palmarès à titre d'athlète non québécoise inscrite comme étudiante au Québec. C'est donc un formidable quatuor de l'Université Laval qu'on a vu en piste cet hiver. Les quatre sont d'ailleurs dans le top 10 canadien de l'année.

Étonnamment, le poids masculin a connu quelques remous. Depuis 2015, cette épreuve se montrait plutôt stagnante, mais 2018 y a apporté du mouvement. Simon Beaulieu (CAUL) est resté à la 4e place, mais avec un PB amélioré de 2 cm (16,42). Vladimir Tocari (ATPA) conserve sa position (6e) lui aussi, mais il a enfin atteint les 16 mètres (16,06). De son côté, Alexis Cardinal (SHER) se retrouve maintenant dans ce classement sélect (7e) en vertu d'un tir de 16,04 mètres.

À l'heptathlon, Peter Malonge Nsaka (CAUL) a ajouté 30 points à son PB en 3e place (4976 points), tandis que Philippe Baril (CAUL) gagnait une position (de 9e à 8e) en ajoutant 120 points au sien (4544 points).

Les classements masculins du 1500 m et du 3000 m ont été modifiés par suite de l'introduction de deux performances remarquables de Zafar Ahmed à la fin des années 1970. Le 27 février 1977, Zafar, des Centennial Striders, a remporté le championnat canadien du 3000 m en 8:08,8 au Centre Claude-Robillard. Ce résultat lui vaut la 8e place au top 10 de tous les temps.  Par ailleurs, le 4 mars 1978, de nouveau à Montréal, il a battu le record du Québec du 1500 m en 3:47,5, ce qui lui assure de nos jours le 3e rang du top 10. C'est Zafar lui-même, de Nashville, qui nous a signalé ces oublis. C'est corrigé!

Autre correction, celle-là au 300 m féminin. Les 38,15 d'Aiyanna-Brigitte Stiverne à Blacksburg en Virginie en janvier 2017 avaient échappé à notre attention. Or, il se trouve que c'est la deuxième performance de tous les temps après le record du Québec de Kimberly Hyacinthe (37,46).

Les 10 meilleurs de tous les temps dans les épreuves en salle

 

Du nouveau dans le top 10 en plein air

Le top 10 en plein air inclut maintenant le 1000 m et le 3000 m. Même si ces deux épreuves sont moins disputées que les autres, il y a un historique québécois intéressant dans les deux, avec des performances de bon niveau.

Au 1000 m masculin, les meilleurs Québécois se concentrent dans les années 1980, une époque où l'épreuve était courue régulièrement.  Le record de Pierre Léveillé (2:19,85) date cependant de 1990 et Charles-Philibert Thiboutot se classe 2e (2:20,04 en 2015). Chez les femmes, les performances s'étalent sur une période qui va de 1978 (Francine Gendron 1re à 2:36,9) à 2011 (Annie Leblanc 2e à 2:44,73).

Au 3000 m, on note seulement deux coureurs masculins sous les 8 minutes : Paul Morrison à 7:52,24 en 2004 et Philippe Laheurte à 7:57,13 en 1985. La performance la plus récente est celle d'Alex Genest en 2011 (6e à 8:04,87). Chez les femmes, le record d'Émilie Mondor réalisé en compétition de la Golden League en 2003 (8:44,53) reste vraiment remarquable. Quatre athlètes ont couru sous les 9 minutes, mais on n'a aucune performance à moins de 9:27 depuis 2003.

Les 10 meilleurs de tous les temps dans les épreuves en plein air

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