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#mercicoach fathi boutartour

Athlétisme Québec

#mercicoach fathi boutartour

par Laurent Godbout

Dans le cadre de la Semaine nationale des entraîneurs du 17 au 25 septembre, la FQA rencontre cette semaine des entraîneurs québécois et veut souligner leur contribution essentielle au développement de nos athlètes et de l'athlétisme québécois. Aujourd'hui, nous vous présentons Fathi Boutartour, entraîneur au club d'athlétisme Adrénaline de Granby-Bromont. Faites comme nous et dites #MerciCoach!

Fathi, peux-tu nous décrire brièvement ton parcours en athlétisme?

J'ai commencé à l'âge de 12-13 ans dans un petit club scolaire de ma ville, à Tunis. À seize ans, j'étais déjà identifié pour les équipes nationales en Tunisie. J'ai fait mon premier stage international en Allemagne à Dusseldorf. Par la suite, j'ai participé à des championnats aux 110 mètres haies. Nous avions des standards annuels à réussir et j'ai été recruté pour l'équipe nationale. Mon entraîneur de l'époque m'a transmis la passion que j'ai encore aujourd'hui pour l'athlétisme et à 17 ans, j'ai commencé à faire les épreuves combinées pendant huit ans. J'ai participé à des championnats arabes, maghrébins, africains et j'ai fait 7255 points au décathlon.

Qu'est-ce qui t'as amené au Canada?

À 25 ans, j'espérais changer quelque chose dans ma carrière et aller plus loin. J'avais encore un rêve d'athlète mais quand j'ai émigré au Canada je me suis aperçu que l'athlétisme était pas mal différent ici. Même si j'ai pris un autre chemin pour gagner ma vie ici, j'ai toujours gardé l'athlétisme en moi.

Comment as-tu renoué avec ton sport?

Après huit ans au Canada, j'étais à Granby et j'ai reçu un jour un appel de M. Normand Phaneuf. Je me suis joint au club Adrénaline en 2004 et j'ai commencé à entraîner les jeunes. Après une couple d'années, j'ai rencontré Annie Potvin et j'ai commencé à mieux comprendre le fonctionnement de l'athlétisme au Québec. Je me suis impliqué au programme Sports-Études à l'école Massey-Vanier à Cowansville. J'ai commencé à m'occuper de trois athlètes au début. Aujourd'hui, on s'occupe en moyenne de 120 jeunes par année.

Ce n'est pas facile. Je regarde les conditions que nous avons. Nous n'avons pas de piste, pas d'endroit adéquat, c'est un peu restreint ici dans le coin. On fait du mieux qu'on peut dans ces conditions.

Qu'est-ce qui te motive le plus dans ce contexte?

On veut amener des jeunes à faire cinq pratiques dans un calendrier de neuf jours. On a des jeunes du Sec. 1 au Sec. 5. Il faut être très discipliné. Les gens me disent souvent, ben voyons, tu vas rusher, c'est trop difficile, etc. Moi, je mise sur la persévérance. En initiation, nous avons des enfants de 5, 6 et 7 ans. Même si on avait organisé des événements en gymnase avant, on a bien apprécié le soutien du programme des Premières Foulées Bruny Surin. On avait 130-140 jeunes et c'eset très motivant de voir ce qu'on peut faire.

Après toutes ces années, tu es maintenant un entraîneur à temps plein?

Presque à temps plein. Avec le Sports-Études, le club, les sessions d'initiation à l'athlétisme au primaire, je suis très occupé. J'ai beaucoup de soutien du milieu scolaire. Nous avons dans le club des jeunes de Farnham, Cowansville et plusieurs autres municipalités de la région.

Quel est ton premier principe comme entraîneur?

Je veux aider les jeunes à gagner en estime de soi. Qu'ils aient confiance en eux-mêmes. Un jeune de 12-13 ans, on veut qu'il ait confiance en lui et ensuite il va suivre son développement. Après, c'est plus facile de leur montrer à persévérer, à travailler dans une bonne ambiance, on peut progresser. L'ambiance du club, c'est très important. Après l'entraînement, on essaie toujours de terminer avec une attitude positive. Je n'aime pas entendre quelqu'un dire qu'il n'est pas capable de faire quelque chose.

Qu'est-ce qui t'encourage le plus à continuer?

C'est quand on réussit à aider un jeune qui connaît des problèmes. Souvent les parents nous disent, «il n'écoute que toi, peux-tu lui dire quelque chose pour l'aider?»  Ça me fait vraiment chaud au coeur quand on peut aider un jeune qui a des problèmes de confiance en soi. J'ai trop souvent entendu des gens me dire, «y rien à faire avec un tel ou une telle». Moi, je dis aux parents, faites confiance à votre enfant, il est capable!

Comment vois-tu ton avenir d'entraîneur?

J'aimerais voir le club Adrénaline continuer à grandir. C'est une année record pour nous au niveau des inscriptions. Je pense que les Jeux olympiques ont eu un impact sur certains jeunes. L'autre jour, on a eu 25 jeunes pour une première pratique dont quelques-uns de 14-15 ans qui ont cliqué sur les olympiques! J'espère qu'on pourra un jour en avoir plus au programme Sports-Études.

 

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