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Annie leblanc et mélanie myrand : deux espoirs olympiques

Athlétisme Québec

Annie leblanc et mélanie myrand : deux espoirs olympiques

Par Véronique Giroux

Montréal (6 décembre 2019) - À l'occasion de son 33e anniversaire, Boutique Endurance a invité les espoirs olympiques Annie Leblanc et Mélanie Myrand, à nous faire le récit de leurs cheminements respectifs jusqu'à maintenant. Cette initiative a permis d'amasser 1520$, montant que la boutique s'est engagée et à imiter et remettre aux athlètes.

 

 

 

 

Annie Leblanc

26 ans

Espoir olympique au 800 mètres

En juin 2017, Annie a réalisé la 4e meilleure performance de l'histoire du Québec au 800 mètres avec un chrono de 2:01,56. Avec cet accomplissement, elle fut nommée 2e au pays en 2017, ce qui lui a permis de participer aux Championnats du monde d'athlétisme à Londres la même année.

Fiche complète d'Annie Leblanc

À l'âge de 17 ans, l'athlète pris part pour la première fois à une équipe nationale. À ses 18 ans, elle participé aux championnats du monde. En date d'aujourd'hui, elle a pris part à 12 équipes nationales. De joueuse de soccer à athlète de niveau international, Annie a traversé bien des épreuves qui ont forgé sa résilience.

Suite à l'obtention d'une bourse, Annie est partie 4 ans aux États-Unis où elle a complété des études en physiologie humaine à l'Université d'Oregon, endroit plusieurs athlètes ont étudié dont Steve Préfontaine. Au début de ce périple, la progression athlétique d'Annie a été affectée et, par le fait-même, sa confiance. L'athlète a témoigné que deux années d'adaptation ont été nécessaires afin qu'elle remonte la pente et apprenne de ses défaites : « Je me suis dit que cet obstacle ne m'arrivait pas pour rien. Ces années m'ont permis d'acquérir un énorme bagage. » Munie d'une volonté d'acier, Annie a par la suite amélioré sa performance de 2 secondes au 800 mètres en une année.   

L'athlète court actuellement environ 90 à 100 kilomètres par semaine et son entraînement va bon train. Elle vise une performance sous la barre des 2 minutes. Si elle réalise cet exploit, elle établira ainsi la meilleure performance québécoise de tous les temps au 800 mètres. Par le fait même, elle répondra aux standards mondiaux qui sont de 2.00.60 secondes et pourra tailler sa place aux championnats mondiaux d'athlétisme qui se tiendront à Doha, au Qatar, l'automne prochain. Elle aurait par la suite de bonnes chances d'atteindre son objectif ultime : participer aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020. Seulement deux québécoises sont allées aux jeux olympiques dans cette discipline : Christine Slythe à Los Angeles en 1984 et Renée Bélanger à Séoul en 1988.

Les prochains mois seront décisifs pour Annie Leblanc et son évolution est à suivre de très près.

Mélanie Myrand

33 ans

Espoir olympique dans l'épreuve du marathon

Mélanie n'a pas eu un parcours typique. C'est à l'âge de 14 ans qu'elle a fait ses début en athlétisme au club du West Island. À l'époque, la jeune Mélanie bouillonnait, impatiente de voir les chiffres diminuer sur le chronomètre, raison pour laquelle elle s'est vue obligée de faire un arrêt. « Je courais toujours comme si c'était une compétition. Je me suis brûlée jeune! »

En 2012, elle décide alors de recommencer à zéro, désormais prête à écouter son corps et les conseils de son entraîneur actuel, John Lofranco. Ce nouveau départ marquera le début d'une amélioration graduelle, mais constante de ces performances sportives :

2012 : 18 min 20 sec au 5000 mètres

2014 : 17 min 44 sec au 5 kilomètres

2014 : 3 heure 4 min au marathon (Marathon de Montréal)

2015 : 35 min 17 sec au 10 000 mètres

2016 : 16 min 39 sec au 5000 mètres de

2017 : 34 min 12 sec au 10 000 mètres de

2018 : 1 heure 15 min au demi-marathon de Houston (USA)

2018 : 2 heures 34 min au Marathon de Chicago (USA)

Voir la fiche complète de Mélanie

En octobre 2018, Mélanie a réalisé la 6e meilleure performance québécoise de tous les temps au marathon de Chicago (2 heures 34 min) et ainsi la meilleure performance sur cette distance par une québécoise depuis 24 ans! L'athlète a d'ailleurs qualifié cette épreuve de « surréelle ». Cette journée-là, elle a franchi la ligne d'arrivée en 8e position, suivie par Gwen Jorgensen (11e), une triathlète américaine médaillée d'or à Rio en 2016.

Vraisemblement, la détermination et la soif du dépassement de soi qui habitaient Mélanie à 14 ans l'ont suivie jusqu'à maintenant, mais désormais teintées de consistance et de sagesse.

Mélanie est présentement infirmière de première ligne (IPSPL) et détient une maîtrise en sciences infirmières de l'Université McGill. Elle court actuellement entre 140 et 160 kilomètres par semaine et elle répond déjà aux standards mondiaux qui sont de 2 h 37 min. Dans la prochaine année, elle participera à deux marathons dont celui de Rotterdam le 7 avril prochain et à un autre à déterminer à l'automne 2019. À travers ces prochaines épreuves, elle tentera de se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo.

Bien qu'elles pratiquent des disciplines à l'opposé l'une de l'autre, les deux athlètes ont démontré une grande ténacité psychologique jusqu'à maintenant. Le récit de leurs embûches, défaites et réussites se sont entrecroisés de manière à nous livrer un portrait spécifique et humain du caractère de ces battantes. Elles nous ont interpellés à réfléchir sur plusieurs thèmes comme le fait de saisir les opportunités, de considérer ses échecs comme des outils pouvant nous niveler vers le haut et, surtout, de faire ce que l'on aime.

 

Merci à Boutique Endurance pour cette belle initiative.












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