Athlètes du mois de janvier : maïté bouchard et kevin robertson
February 10, 2020
Par Félix-Antoine Lapointe
Lors du John Thomas Terrier Classic à Boston le week-end du 24-25 janvier, Maïté Bouchard et Kevin Robertson se sont illustrés en enregistrant de nouveaux records personnels ainsi que des nouveaux records du Québec. Du côté de Maïté, elle a pris le deuxième rang du 800m chez les dames en signant une performance de 2 :02.69 ce qui améliorait son propre record québécois de 2 :03.59 réalisé en 2019 également à Boston.
Q - Ton résultat de 2 :02.69 sur 800m en salle à Boston le janvier dernier représente un nouveau record du Québec en salle. Tu améliore ton propre de record de 2 :03.59 réalisé en 2019. Étais tu confiante d'obtenir un aussi bon résultat à cette compétition ? Est-ce que tu peux nous parler de comment se déroulent tes entraînements cette saison?
R - Je savais que Boston allait être une super belle opportunité pour améliorer mon record personnel et du même coup celui du Québec. Les entraînements des dernières semaines étaient plus qu'encourageants, démontrant que mon niveau de forme était bien supérieur à celui au même moment l'année dernière. Ça laissait donc présager qu'un bon chrono était plus qu'accessible. D'autant plus que la vague était parfaite pour avoir de la compétition du début à la fin, ce qui n'est pas toujours facile à trouver. Je crois que cette année j'ai vraiment eu un déclic, j'arrive à mes courses avec une confiance que je n'avais pas auparavant. 2020 sera sans aucun doute une belle saison.
Q - En plus d'obtenir du succès sur les pistes d'athlétisme, tu complètes présentement des études en médecine à l'Université de Sherbrooke. Comment réussis tu à concilier des études exigeantes avec le sport de haut niveau et quel serait ton conseil à de jeunes étudiants-athlètes ?
R - C'est certain que ce n'est pas toujours simple, mais quand tu crois en tes objectifs et que tu es prête à faire les choix nécessaires, je crois que rien n'est impossible ! De plus, j'ai la chance d'avoir une faculté qui me soutient dans mon projet et avec qui je communique beaucoup. Bien que j'aie les mêmes obligations que les autres étudiants en termes de charge de travail, j'ai cependant un peu plus de flexibilité dans mon horaire quand vient le temps de prendre part à des compétitions de l'équipe nationale où je dois m'absenter pour une plus longue période. Également, la combinaison des deux me permet d'avoir un équilibre, qui pour moi, est indispensable. C'est d'avoir ces deux passions en même temps qui me permet de rester motivée et de continuer à vouloir me dépasser sur la piste et à l'hôpital. Une bonne organisation, de la discipline et une bonne écoute de soi sont pour moi les ingrédients qui font en sorte que tout fonctionne !
Q - Est-ce qu'on devrait te revoir en action en compétition lors des prochaines semaines ? Quels sont tes objectifs pour la suite de la saison en salle 2020 ?
R - Quoique la saison intérieure soit brève, elle n'est pas encore terminée. J'avais comme objectif de participer aux championnats du monde intérieur pour lesquels j'avais atteint le standard, mais ceux-ci étant en Chine, ont été annulés en raison du coronavirus. Je vais donc poursuivre mon calendrier de compétitions initialement établi et me concentrer à 100% sur les JO, c'est-à-dire deux autres courses à Boston pour moi. J'ai décidé cette année de rester proche de chez moi, étant en stage en médecine familiale actuellement, il était plus difficile pour moi de partir en Europe ou sur la côte ouest pour faire des courses pendant la saison en salle. Je vais profiter du fait que la piste de Boston est très rapide, proche et où il y a souvent des coureuses de bon calibre pour continuer d'améliorer mon record sur 800m.
Pour Kevin, c'est au Mile qu'il s'est illustré en prenant le 7e rang de la rencontre en 4 :00.25. Ce résultat représente un nouveau record du Québec dans la catégorie U23 en améliorant la marque de 4 :00.86 réalisée par Olivier Collin en 2010.
Q - Ton résultat de 4 :00.25 au Mile à Boston représente un nouveau record du Québec U23 et une amélioration de quatre secondes par rapport à ton ancienne marque personnelle au Mile en salle. Es-tu satisfait de ce résultat ? T'attendais-tu à une aussi bonne performance ?
R - À la fin de ma course, en voyant le chrono officiel, j'avais des sentiments mitigés. D'un côté, j'étais content, puisque je venais d'améliorer mon record personnel de 4 secondes. De l'autre, j'étais déçu, puisque j'étais si proche de la marque symbolique du Sub 4 Mile. Somme toute, cette course est très encourageante pour la suite des choses et m'a prouvé que j'étais en excellente forme. Mon entraineur (Samuel Marion) était convaincu que je pouvais réaliser une performance de la sorte. Toutefois, pour ma part, en toute honnêteté, j'étais assez surpris de réaliser un record personnel si tôt dans la saison.
Q - Jusqu'à maintenant, tu connais une excellente saison en salle 2020 avec de très bonnes performances sur 1000m (2 :24.62), Mile (4 :00.25) et 3000m (8 :03.83). Quels sont tes objectifs pour la suite de la saison ? Est-ce qu'on devrait te revoir en compétition prochainement ?
R - Lors de notre rencontre en début d'année, mon entraineur et moi avions plusieurs objectifs pour la saison en salle et la plupart d'entre eux ont été réalisé. L'objectif ultime de la saison demeure de descendre sous la barre des 4 minutes au Mile. En ce qui concerne mes compétitions à venir, je vais participer au Boston Valentine, au championnat provincial et conclure ma saison intérieure avec les championnats U Sports à Edmonton.
Q- Depuis tes débuts en athlétisme, tu as eu l'opportunité de représenter le Canada sur la scène internationale à quelques reprises. Quelle est jusqu'à maintenant ton expérience internationale la plus marquante et comment est-ce que ces compétitions internationales t'ont permis de progresser comme athlète ?
R - À chaque fois que j'ai eu la chance de représenter le Canada, ce fut un privilège et un honneur. Malgré le fait que chaque équipe soit différente, jusqu'à présent, ma première équipe nationale fut mon expérience la plus marquante, et ce, puisque j'ai pu réaliser que c'est en travaillant d'arrache-pied qu'un athlète peut se démarquer sur la scène internationale. Je suis désormais conscient que ce sont les petits détails qui distinguent les bons athlètes des athlètes d'exception. En participant à ces compétitions internationales, cela me confirme que mes efforts portent fruits et que tout est possible.
Félicitations à ces deux athlètes ainsi qu'à leurs entraîneurs.