BOULIMIE, ANOREXIE, ELLE A VAINCU !
January 18, 2024
Article par Daniel Lequin
Sujet tabou, me direz-vous.
S’ouvrir sur des problèmes alimentaires qui concernent l’anorexie, la boulimie, il faut avoir passé l’éponge et renaître d’une existence nouvelle.
Avec l’intention de fournir de l’espoir aux gens, Nathalie Préfontaine s’est confiée, rassurée, démontrant le bel équilibre qu’elle a statué dans sa vie.
« Aujourd’hui, je n’ai plus honte de cette étape qui m’a permis d’être moi-même », raconte cette adepte de la course à pied, un sport qui l’a sorti du marasme lui permettant à la fois de s’épanouir vers un monde meilleur.
Née à Sainte-Foy, elle a grandi dans la région de Pointe-Claire dans les années 80, l’époque des premières Top Modèles qui venaient perturber la vie de plusieurs jeunes filles. « On prônait le look de la minceur et je voulais devenir comme elles », souligne Nathalie, âgée aujourd’hui de 54 ans.
Vous devinerez qu’il n’y a pas eu uniquement ce facteur. Le milieu familial a quelque peu perturbé son adolescence et à l’âge de 16 ans, lorsque les problèmes ont débuté, elle se donnait le droit de reprendre la maîtrise de sa vie en contrôlant sa nourriture. Elle allait hypocritement tomber dans un piège !
Vomissements, laxatifs, exercices excessifs, des éléments qui sont venus anéantir ses ressources. « Savais-tu que 20% des gens atteints par ces ennuis perdent la vie s’ils ne reçoivent pas d’aide ? Je me considère très chanceuse car dans mon cas, je me suis réfugiée dans la course à pied qui graduellement, s’est avéré une magnifique porte de sortie de cet enfer. Ça m’a donné confiance, l’amour de moi-même et procuré des ailes, ce dont j’avais énormément besoin ».
ELLE FUMAIT UN PAQUET PAR JOUR !
Une meilleure gestion de ses émotions l’a fait grandir, car jadis, elle courait pour manger tandis qu’actuellement, elle a réalisé qu’il fallait qu’elle mange pour courir, particulièrement pour les longues distances, une mentalité complètement différente et tellement plus positive.
À 18 ans, elle commence à courir. Elle fumait un paquet par jour, un rythme qu’elle conservera jusqu’à l’âge de 25 ans. Dans son entourage, personne n’aimait la course. Au contraire, les commentaires qu’elle recevait étaient pour la plupart du temps, négatifs.
Elle parle de sa maman, de sa grande patience qui aura contribué à son redressement.
Cette maladie aura bouleversé sa santé intérieure. Elle a patienté cinq ans avant de voir naître Éloïse, 20 ans, étudiante à l’université de Montréal. Découragée par moment, elle croyait qu’elle devait oublier la maternité. Puis, quelques années plus tard, elle donne naissance à Amélie, 17 ans, étudiante au cégep de Valleyfield.
« C’était mon rêve de devenir mère. Je me suis entendue avec mon conjoint que j’allais dorénavant rester à la maison pour profiter pleinement de ce que la vie venait de me procurer. » On a alors décidé d’investir dans l’immobilier, ce qui accaparait beaucoup de mon temps.
En 2021, elle a couru son premier marathon et l’an dernier, son premier ultra. À ses yeux, la victoire est immense si elle jette un regard en arrière.
Obsessive ? Certes qu’elle l’était. Alors, pourquoi ne pas utiliser la clef du bonheur et prendre les moyens pour ne pas égarer le pur plaisir.
Aux prises avec des périodes de scoliose et d’arthrose, elle doit prioriser la modération, étirer l’élastique sans qu’il pette !
Elle s’affaire présentement à un projet inédit pour elle, écrire un livre, de petites histoires qu’elle aura retenues de diverses rencontres avec des personnes venues s’entraîner ou courir en sa compagnie. Et participer au demi marathon de Montréal en compagnie de son pompier, son conjoint, Claude Grosso fait également partie de ses projets.
En paix, elle aura gagné ses gallons. En ayant déniché un bel équilibre, elle peu maintenant discuter librement de ce passage obligé, la crainte de se réfugier cent pieds sous terre a disparu pour laisser place à la vraie Nathalie Préfontaine.
Article par Daniel Lequin
Crédits photo : Image libre de droit et gracieuseté de Nathalie Préfontaine