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Brent lakatos, d'inuvik à londres

Athlétisme Québec

Brent lakatos, d'inuvik à londres
Montréal, 30 mai 2013 (Sportcom) – Il est né à Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, mais c'est à Dorval qu'il a grandi. Parti au Texas pour ses études, c'est ensuite à Dallas qu'il s'est installé pour l'entraînement et le travail. Mais depuis avril, sa terre d'accueil, c'est Londres. L'Athlète Sportcom de la semaine, Brent Lakatos, n'a pas fini de faire son chemin. Sur deux roues, évidemment.
 
Médaillé d'or sur 200 mètres et 400 mètres chez les T53 lors des Championnats suisses ouverts de para-athlétisme le week-end dernier, le Québécois a fait fi du froid, du vent et de la pluie pour réécrire le livre des records canadiens en stoppant le chrono à 49,27 s à l'épreuve de 400 mètres. Celui qui aura 33 ans samedi a également réalisé un standard élite, lui ouvrant la porte aux Championnats du monde qui seront disputés cet été.
 
« J'étais un peu nerveux, car les occasions de compétitions avant les Mondiaux sont rares et ça pouvait être difficile de faire de bons chronos, explique le vice-champion paralympique sur trois distances. Surtout avec les conditions météo que nous avons eues. Mais j'ai un nouveau commanditaire montréalais, ACASS, qui venait de m'envoyer de nouveaux vêtements qui m'ont tenu au chaud et un casque aérodynamique qui m'a bloqué du vent, alors avec tout ça, ce n'était pas si pire. »
 
Il n'en demeure pas moins qu'il ne s'attendait pas du tout à rouler aussi vite aussi tôt dans la saison. « J'ai beaucoup travaillé sur ma vitesse de pointe pendant tout l'hiver et je ne suis retourné qu'après en endurance. Je ne pensais pas être aussi rapide. Ça va très bien présentement! »
 
Du basket en fauteuil au para-athlétisme
 
En 2003, en vue des Jeux paralympiques d'Athènes qui auront lieu l'année suivante, Brent Lakatos envisageait de percer les rangs de l'équipe nationale de basketball en fauteuil roulant.
 
L'athlète québécois avait déjà laissé sa marque dans ce sport à l'Université du Texas pour laquelle il portait les couleurs de l'équipe. C'était aussi la raison de son exil puisqu'il avait reçu une bourse d'études de cette institution.
 
« J'ai vraiment fait le mieux que j'ai pu, mais j'ai été le dernier gars coupé », se souvient le programmeur-analyste qui s'entraînait en para-athlétisme, l'été, entre deux saisons de basketball en fauteuil roulant.
 
Quelques mois plus tard, il a remporté les Championnats canadiens sur 100 mètres. « Je n'avais pas réussi le standard pour me qualifier pour les Jeux paralympiques, mais j'avais aussi peu d'entraînement sur la piste. Je me suis dit qu'en travaillant, cela pourrait être possible et finalement, j'ai fait le temps juste avant la date limite », raconte celui qui a lancé sa carrière de para-athlétisme en terminant quatrième au relais 4x100 mètres en Grèce.
 
Trois médailles pour ses troisièmes Jeux
 
Le 2 septembre dernier, en route vers la première médaille paralympique de sa carrière, Brent Lakatos a inscrit une marque personnelle en vague de qualifications du 400 mètres aux Jeux de Londres. S'il avait réalisé le même chrono en finale le soir même, l'athlète de 32 ans aurait raflé la médaille d'or. Il a toutefois dû se contenter de l'argent.
 
Quelques jours plus tard, le Québécois a ajouté deux autres médailles d'argent à sa collection, terminant deuxième au 200 mètres et au 400 mètres.
 
« Ç'a été des Jeux extraordinaires. J'ai fait de meilleurs temps et j'ai réalisé un rêve en gagnant des médailles. »
 
« L'ambiance dans le stade était incroyable. Tout juste après les Mondiaux cet été, il y aura une compétition anniversaire là-bas et j'ai vraiment hâte d'y retourner. Ça affiche déjà complet pour les épreuves de para-athlétisme. »
 
Le couple argenté
 
C'est toutefois une décision de couple qui le mènera jusqu'aux Jeux paralympiques de Rio, en 2016. Sa femme Stefanie Reid, ancienne membre de l'équipe paralympique canadienne et maintenant porte-couleur de la Grande-Bretagne, a aussi raflé l'argent en saut en longueur aux Jeux de Londres. Elle a elle aussi soif de victoire.
 
« Je ne pouvais pas arrêter après avoir été si près d'une médaille d'or, trois fois. Après les Jeux, Stefanie et moi avons pris du temps pour réfléchir et nous avons décidé de poursuivre l'entraînement. Il fallait par contre apporter des changements. »
 
Le couple marié depuis septembre 2008, après les Jeux de Pékin, était installé au Texas, mais Stefanie retournait régulièrement en Angleterre pour fréquenter le centre d'entraînement britannique. Cette fois, c'est au tour de Brent de s'installer sur l'autre continent.
 
Pour le principal intéressé, c'est une nouvelle aventure qui commence. « C'est sûr que les conditions d'entraînement à l'extérieur sont différentes, mais pour l'instant ça va. Je n'ai pas encore vécu d'hiver ici, mais c'est sûr que ça ne sera pas la même chose qu'au Texas! »
 
S'il fera tout pour décrocher l'or paralympique à Rio en 2016, Brent a l'il sur un podium un peu plus rapproché. La plus haute marche à gravir lors des Championnats du monde qui auront lieu à Lyon, du 20 au 29 juillet.
 
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