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Tatiana aholou, athlète du mois de juillet de la fqa

Athlétisme Québec

Tatiana aholou, athlète du mois de juillet de la fqa

Par Laurent Godbout

Montréal (2 août) - Tatiana Aholou vient de connaître un mois de juillet exceptionnel. Cette jeune athlète du club d'athlétisme Dynamique de Laval, à sa première année en catégorie Jeunesse, a remporté successivement le titre canadien du 100 mètres et une médaille d'argent aux championnats canadiens juniors à Edmonton. Par la suite, elle remportait deux médailles d'or (100m et longueur) et une d'argent (100m haies) aux championnats provinciaux, et concluait le mois avec trois médailles d'or individuelles et une d'argent (4x100m) aux Jeux du Québec.

Cette jeune espoir âgée de 15 ans sera certainement à surveiller au cours de prochaines années et ses performances de juillet lui valent le titre d'Athlète du mois de la FQA.

Tatiana, on m'a dit que tu as fait de la gymnastique lorsque tu étais plus jeune? Comment en es-tu venue à l'athlétisme?

J'ai grandi en Afrique, plus exactement au Bénin, Là-bas, j'ai pratiqué le soccer, la natation, le tennis, jusqu'à l'âge de huit ans. Quand ma famille est revenue au Canada, j'ai commencé à faire de la gymnastique et du soccer. Puis, j'ai débuté en athlétisme, à mon école (au collège Stanislas), j'ai participé aux régionaux scolaires et j'ai bien aimé ça. J'aimais bien faire la compétition et j'ai rapidement lâché les autres sports.

On dit souvent que le talent brut est à la source du succès des jeunes athlètes. Quelle est la part de talent et de travail dans tes performances jusqu'à maintenant?

Oui, le talent est là quand je cours, je saute et je fais les haies. Mais je dois travailler, Le talent sera toujours là, mais il n'y a pas que ça. Il faut travailler le mental. Il faut apprendre à repousser ses limites physiques et à donner le maximum. Dans les entraînements,  même si on a pas toujours envie d'en faire plus on doit continuer pour progresser. Je suis maintenant à 100% en athlétisme et c'est ce que je dois faire pour m'améliorer.

Tu as réalisé un record personnel de 11.71 qualifications aux championnats canadiens juniors à Edmonton pour ensuite remporter le titre canadien du 100 mètres. Étais-tu surprise de ce résultat?

Oui, j'étais surprise. Au départ, je voulais seulement me qualifier pour la finale. J'étais stressé. Je voulais me concentrer sur les petites choses. Je voulais avoir un bon départ, faire une bonne course et me qualifier. Quand j'ai vu mon résultat, j'étais pleine d'adrénaline pour la finale. J'étais super contente de terminer première. Je suis bien consciente que c'est rare pour une jeune comme moi, j'ai 15 ans et je cours contre des personnes qui ont 17 ans et 18 ans. Je ne réalise pas encore tout à fait ce que j'ai fait.

Le succès et les honneurs sont les bons côtés de l'athlétisme pour toi en ce moment. Mais en dehors des victoires et des records, qu'est-ce qui te plait le plus et le moins dans ton sport?

Ce qui me plait le plus, c'est d'aller aux entraînements, c'est de voir le travail que je peux faire même quand j'ai mal aux jambes. C'est comme une sorte de satisfaction quand je sais que j'ai travaillé fort. C'est aussi de voir Annie (Potvin) mon entraîneur et de sentir que j'ai le support de mes parents. Annie me pousse vraiment dans la bonne direction. Si je ne veux pas faire quelque chose, elle réussit à me convaincre. C'est une personne qui prend le temps de connaître ses athlètes. Elle sait quand il faut pousser et quand il faut arrêter.

Ce qui me plait le moins? Il n'y a pas vraiment de choses que je n'aime pas dans mon sport. Je sais que je dois faire certains sacrifices pour aller m'entraîner après l'école. J'ai une vie sociale différente, je dois faire attention à ma nutrition et je suis souvent en train de me déplacer pour l'entraînement ou les compétitions. Mais ça fait partie de ma vie d'athlète.

Ça rend les choses plus faciles lorsqu'on connaît autant de succès?

Non, je ferais la même chose même si je ne connaissais pas autant de succès. C'est la même chose pour n'importe quel athlète. Même si on ne finit pas dans le meilleures. Que tu aies du succès ou pas, il faut se motiver nous-mêmes et non seulement le faire pour gagner des médailles.

Tu as seulement quinze ans. Est-ce trop tôt pour te demander quels sont tes objectifs pour les prochaines années en athlétisme?

Oui je suis jeune, mais j'ai déjà des objectifs de représenter le Canada à l'international l'an prochain pour les Mondiaux Jeunesse. Ce serait un honneur pour moi de représenter le Canada. Il y a aussi les championnats panams juniors. En fait, j'aimerais représenter le Canada dans plusieurs compétitions chaque année jusqu'en 2020. Ça peut sembler loin mais je pense aussi aux Jeux olympiques en 2020. Je sais bien que beaucoup de choses peuvent arriver. En tant qu'athlète on court toujours un risque de se blesser mais ça fait partie du sport. Ce ne sera pas toujours facile et il y aura sûrement des hauts et des bas avant d'y arriver.

Où prends-tu toute cette sagesse?

Je l'apprends de mes parents. Avec Annie aussi. Il y a des jours où ça va moins bien et elle me dit que ce n'est pas grave et que c'est normal d'avoir des bonnes et des mauvaises journées.

En dehors du sport, quels sont les objectifs de vie?

J'aimerais bien devenir avocate. Je vais commencer par les études en Sciences humaines, droit et société au Cégep. Mon père est avocat et j'aimerais bien pratiquer le droit comme lui.

Encore une fois, toutes nos félicitations et bonne fin de saison!

 

 

 

 

 

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