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#merci coach dorys langlois

Athlétisme Québec

#merci coach dorys langlois

par Laurent Godbout

Dans le cadre de la Semaine nationale des entraîneurs, la FQA rencontre cette semaine des entraîneurs québécois et veut souligner leur contribution essentielle au développement de nos athlètes et de l'athlétisme québécois. Aujourd'hui, nous vous présentons Dorys Langlois, entraîneur indépendant. Faites comme nous et dites #MerciCoach!

Dorys, tu as eu une belle carrière d'athlète mais comment es-tu devenu entraîneur?

En 1985, j'étais toujours athlète actif et j'ai commencé à m'occuper d'un groupe de coureurs à Joliette, les Pieds-Marathons. C'était un hobby. J'avais fait mon stage en éducation physique à Joliette et on m'avait alors demandé des conseils pour aider les coureurs du club. Je n'ai jamais arrêté et je m'occupe encore des coureurs de Joliette.

Tu n'as pas toujours entraîné que des coureurs, n'est-ce pas?

C'est vrai, j'ai aussi entraîné des chevaux de course à St-Liguori pendant dix ans. C'était de 1989 à 1999. J'essayais autant que possible d'appliquer les principes d'entraînement d'athlétisme à celui des chevaux. J'ai obtenu de bons résultats, mais à bien des aspects, c'est difficilement comparable.

Tu es maintenant et ce depuis longtemps, entraîneur à temps plein...

En 1999, le club sportif MAAA du centre-ville de Montréal m'a embauché et je devais m'occuper entre autres d'un groupe de course. Lors de la première séance, il y avait un coureur, un seul! Au fil des semaines, d'autres se sont joints à nous et c'est devenu plus fréquenté. Petit à petit, on a ajouté des composantes nouvelles dans le service offert aux coureurs. En plus de s'entraîner au Mont-Royal, d'autres coureurs ont commencé à s'entraîner sur la piste extérieure de l'université McGill qui nous a ouvert ses portes. Oui, c'est vraiment devenu un travail à temps plein pour moi.

Tu vois donc un nombre élevé de coureurs, et à tous les niveaux?

Oui, ça fait pas mal de monde, mais je tiens à offrir une planification et un service de qualité à tous. Je fais également du coaching privé. Certains ont besoins d'un entraînement plus général, d'autres sont orientés vers les groupes de course. J'ai beaucoup de coureurs récréatifs dans la tranche d'âge de 30 à 50 ans, mais j'ai aussi des parents qui courent et qui amènent leurs jeunes avec eux. J'ai donc du monde de 4 ans à 82 ans, comme Alice Cole par exemple.

Le MAAA doit être très satisfait?

Sincèrement, cela ne fait pas une grande différence pour le MAAA. Une fois les rencontres d'évaluation passées, certains vont s'abonner au club pour utiliser les services comme les salles de musculation ou les vestiaires mais d'autres ne feront que venir s'entraîner à la montagne ou à la piste avec les groupes.

À un moment donné, les programmes d'entraînement doivent être semblables?

Bien sûr, il y a plusieurs programmes d'entraînement qui sont similaires. Par contre, on doit tenir compte des objectifs et du niveau de chacun. C'est pas évident et on réussit quand même à personnaliser du mieux possible les programmes. J'ai des modèles de programmes modifiés selon les coureurs qui devront les exécuter. J'utilise aussi une application créée par mon frère Jeannot et ça simplifie de beaucoup la préparation des programmes.

Tu rencontres donc pas mal de monde de tous les milieux. Qu'est-ce qui est le plus enrichissant dans tout cela?

Pour moi, c'est la satisfaction que les gens trouvent à courir. C'est de les voir prendre une meilleure confiance en soi. Quand ils travaillent fort et régulièrement pour voir de l'amélioration dans leur vie quotidienne et dans la course. À la fin, c'est aussi de les voir améliorer leurs performances.

Les coureurs récréatifs sont parfois très sérieux. Peut-être souvent plus que le coach?

J'essaie de ne pas rendre tout ça trop sérieux. Je dis à tous les coureurs, peu importe le niveau, qu'un chrono ne fait pas une carrière. Souvent, ils sont déçus de leurs résultats et je dois les aider à remettre les choses en perspective. Ils peuvent être déçus mais je leur explique que c'est une étape normale. Le plus difficile, c'est de faire comprendre que ça prend du temps. Si on monte plus lentement, on a plus de chances de monter plus haut. Dans d'autres sphères de la vie, les gens ont été éduqués à penser que s'ils travaillent toujours plus fort, ils seront meilleurs. C'est pas toujours comme ça en course à pied.

Tu as également sous ta direction quelques coureurs d'élite qui sont dans différents clubs?

Oui, je m'occupe de Philippe Viau-Dupuis (2h20.42), David Le Porho (2h20.23), Thomas Briot, et un coureur américain qui est à McGill, Marco Dozzi. Depuis décembre 2014, je travaille aussi avec Bianca Prémont. Elle me surprend vraiment. Cet été, elle a fait 16:43 au 5000 mètres à sa première compétition à vie sur piste. Thomas est dans le club Vainqueurs, Phiippe est affilié au club Coubertin, David avec le club de Sherbrooke. Peu importe le club, l'important c'est qu'ils s'entraînent avec des athlètes de niveau équivalent.

Ces coureurs s'entraînent-ils souvent ensemble?

Oui, je préconise qu'ils s'entraînent le plus souvent possible ensemble. Le dimanche, quand ils n'ont pas de compétitions, on fait des entraînements ensemble. Durant la semaine, ceux qui peuvent être là le mardi soir et le vendredi matin font des entraînements de groupe. Il y a aussi quelques femmes qui courent ensemble comme Bianca avec Pia Nehme, Kathy Tremblay et Joanie Roy du Coureur Nordique. 

Y a-t-il quelque chose que tu voudrais réaliser comme entraîneur dans le futur?

J'aimerais pouvoir m'impliquer avec des jeunes dans la vingtaine et les faire progresser. Présentement, je m'occupe de cinq gars de 20-21 ans. Je pense que le club de l'université Laval fait un très bon travail pour aider les universitaires qui ont terminé à continuer. Des gars comme Maxime Lapierre ou Anthony Larouche ont encore beaucoup de potentiel. Nous devrions pouvoir accueillir plus d'athlètes après le volet universitaire. Personnellement, je serais heureux d'accueillir un athlète qui voudrait s'entraîner sérieusement après sa carrière universitaire. Aussi, j'aimerais voir ce que des athlètes de d'autres sports pourraient faire si on les convertissaient en coureurs. Il y a beaucoup de potentiel au Québec dans des athlètes qui ont joué au soccer ou au hockey.

Tu es un des rares entraîneurs à temps plein au Québec. Quel conseil donnerais-tu au jeune Dorys que tu étais en 1985?

Je lui dirais de tout faire ce qui est possible pour continuer à apprendre et s'améliorer. J'ai investi beaucoup de temps et d'argent dans ma formation et dans le perfectionnement. Je suis encore en perfectionnement au diplôme avancé en entraînement de l'Institut national du sport du Québec. J'ai 55 ans et je me considère un privilégié de pouvoir faire ce métier et d'en vivre.

#MerciCoach 

 

 

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