#merci coach ariane bouchard
22 septembre, 2015
par Laurent Godbout
Dans le cadre de la Semaine nationale des entraîneurs, la FQA rencontre cette semaine des entraîneurs québécois et veut souligner leur contribution essentielle au développement de nos athlètes et de l'athlétisme québécois. Aujourd'hui, nous vous présentons Ariane Bouchard, entraîneure au club d'athlétisme Lanaudière Olympique. Faites comme nous et dites #MerciCoach!
Ariane, tu n'as que 22 ans et ça fait déjà un bon moment qu'on te voit agir comme entraîneur avec des jeunes athlètes. Comment tout cela a-t-il commencé pour toi?
Oui, ça fait un peu plus que trois ans. Je faisais de l'athlétisme depuis le Secondaire II à l'école Jean-Baptiste Meilleur de Repentigny. Dany Allard était mon entraîneur au club Lanaudière Olympique. On avait une grande demande pour des cours d'athlétisme aux enfants. J'avais 19 ans et j'ai décidé de me lancer. Au début, on avait une vingtaine de jeunes. Aujourd'hui, je suis occupée six jours par semaine et nous avons 135 jeunes et une quarantaine d'adultes.
As-tu mis de côté ton propre entraînement?
Pour toutes sortes de raisons, soit des blessures ou des raisons familiales, j'ai continué à m'entraîner pour garder la forme. D'ailleurs, le fait que je continue à m'entraîner semble inspirant pour les jeunes.
Finalement, c'est un peu comme si tu avais créé ton propre emploi?
J'étudie en enseignement au primaire et les enfants sont ma passion. Coacher les jeunes va aussi dans le même sens et me permet de vivre ma passion Mon employeur est maintenant le club. Nous avons un conseil d'administration et nous avons structuré le club pour que je puisse me consacrer le plus possible à la tâche d'entraîneur. Je n'ai pas beaucoup de temps pour le reste, mais contrairement à mes amis qui travaillent à l'épicerie, je trouve ça pas mal plus intéressant.
Avec quelle clientèle travailles-tu?
C'est très varié. Les plus petits ont 5 ans et le plus vieux a 62 ans! Pour pouvoir m'occuper d'une variété aussi importante, j'ai fait des formations pour les différents contextes. J'ai fait les formations Cours-Saute-Lance, le niveau 1 (Entraîneur sportif) et les formations en Endurance et Sprints & haies. Je lis beaucoup d'articles et de livres sur l'entraînement, j'en apprends beaucoup par moi-même.
Depuis tes débuts, quels ont été tes meilleurs moments?
Pas un moment en particulier, mais c'est quand les gens viennent me voir pour me raconter que les jeunes disent à leurs parents que je suis leur idole! J'essaie de les amener à se dépasser. C'est vraiment une job qui est plus qu'être juste entraîneur. Maintenant, j'ai une fierté d'avoir commencé ça à 19 ans. C'est ma plus grande fierté.
Avec 135 jeunes, aussi occupée que tu l'es, es-tu en train de créer un monstre?
C'est un beau problème. En ce moment, on se croise les doigts parce qu'on a beaucoup de monde et il faut garder une bonne capacité d'accueil pour ceux qui veulent se joindre à nous. On est à la recherche d'entraîneurs.
Votre club a eu d'excellents représentants. Arianne Raby, Annie Leblanc et Gabriel El Hanbli sont sûrement des exemples qui inspirent les jeunes de votre région?
Oui, nous avons eu de bons athlètes, mais on parle peu d'athlétisme dans la région. Ces athlètes ne sont pas assez connus de nos jeunes. C'est drôle à dire mais ils sont souvent plus inspirés par moi qui n'a pas fait grand chose comme athlète! Cette année, Gabriel est venu nous aider pour une petite clinique de haies avec les jeunes. Ils ont bien aimé ça. Quand Annie revient ici, les jeunes lui demandent des autographes.
Que feras-tu quand tu termineras tes études?
Ça me fait un peu peur. Je suis certaine qu'il y a possibilité de concilier les deux. J'espère avoir un poste dans la région. Les emplois ne sont pas très nombreux même s'il y aura beaucoup de retraites au cours des prochaines années. Mes parents sont aussi des enseignants et je sais que c'est un travail exigeant. Mais je me dis qu'avec ma tête de cochon et la passion, j'y arriverai.
#MerciCoach