#merci coach maxime bélanger
21 septembre, 2015
par Laurent Godbout
Dans le cadre de la Semaine nationale des entraîneurs, la FQA rencontre cette semaine des entraîneurs québécois et veut souligner leur contribution essentielle au développement de nos athlètes et de l'athlétisme québécois. Aujourd'hui, nous vous présentons Maxime Bélanger, entraîneur au club Les Vaillants de Pohénégamook. Faites comme nous et dites #MerciCoach!
Maxime, comment l'aventure du travail d'entraîneur a-t-elle commencé pour toi?
J'allais à l'école du Transcontinental, j'ai fait un peu d'athlétisme un été, mais j'étais un gars de sport d'équipe. Ce n'est que durant mes études en éducation physique à l'université Laval que j'ai vu la possibilité de revenir dans ma région. J'ai donc choisi les sports les plus développés de ma région pour ma didactique et l'athlétisme en était un. Je pouvais aussi faire mon stage long à l'école d'où je venais. Pendant mon stage, Paul-Émile Lafrance m'a demandé de l'aider avec son groupe de lancers. Lorsque j'ai terminé, j'ai fait de la suppléance et j'ai été embauché par la suite.
Même à ce moment, tu n'étais pas encore très sûr de ce que tu voulais faire?
Non, mais j'avais eu suffisamment de bonnes expériences pour décider de commencer à entraîner à temps partiel en 2009. Ma conjointe était déjà enceinte mais j'étais bien motivé à aider les athlètes de chez nous. En 2010, je suis m'y suis mis encore plus sérieusement.
Et comment t'es-tu débrouillé?
J'ai été chanceux. Je n'avais pas de passé d'athlète et les athlètes auraient pu se demander ce que je faisais là. Simon Beaulieu, déjà un bel espoir, ne m'a pas jugé. J'irais même dire qu'il m'a presqu'aidé. Je l'avais eu comme élève en mathématiques et il me faisait confiance. Paul-Émile m'a confié les jeunes de 5e, 6e année et Secondaire I. J'ai eu de bons jeunes qui ont bien progressé. Valérie Lévesque a été ma première athlète à participer à un championnat canadien. Ma chance, c'était aussi d'être avec les Vaillants, une organisation qui a presque 50 ans! Si Paul-Émile m'avait dit «prends ma place tout de suite», je n'aurais jamais pu continuer. Mais le club est solide, il a une belle histoire. Je me sentais sécurisé à ce moment-là de ne pas avoir d'autres responsabilités que celles d'un entraîneur.
Ça fait donc seulement 5 ou 6 ans que tu es sérieusement engagé dans ce rôle. Que retiens-tu de ton expérience jusqu'à maintenant?
J'aime la persévérance de ces athlètes. Dans un sport individuel, tu ne peux pas t'appuyer sur les autres et tu dois être prêt à chaque compétition. C'est quelque chose que j'admire chez eux. En plus, depuis qu'on a le sport-études, ça m'a permis de travailler dans mon domaine. Je ne regrette sûrement pas mon choix.
Tu as presque 32 ans et tu es maintenant père de deux enfants. Comment conjugues-tu avec ça?
Oui, c'est certain que parfois le rôle de père et celui de coach sont difficiles à concilier. J'aime aller aux compétitions, mais ça devient lourd pour ma blonde à certains moments. Je tente de ne pas partir trop longtemps. Ici, on est à deux heures et demi de Québec et c'est assez long de se rendre à Sherbrooke ou Montréal. Cet été, j'aurais aimé accompagner Fabrice (Thériault) à la Légion, mais ça m'a freiné. Douze heures de route pour aller voir une heure de compétition, c'était trop!
Et quel futur vois-tu pour toi en athlétisme?
J'ai fait des formations en lancers et en endurance. Je vais continuer à m'améliorer comme entraîneur. Mon but est d'aider les athlètes à atteindre leurs objectifs. On veut toujours faire sortir un athlète de la région. On espéere peut-être en avoir un aux Mondiaux Jeunesse pour commencer par exemple. Personnellement, je ne pense pas partir de la région sauf occasionnellement pour quelques compétitions. L'important, ce sont les objectifs des athlètes. Je commence aussi à m'occuper d'athlètes en épreuves combinées. On est quatre entraîneurs dans le club et on doit être capable d'offrir du coaching dans toutes les épreuves. J'ai huit lanceurs, mais j'ai travaillé un peu avec tout le monde du club, soit 26 athlètes.
Après toutes ces années, votre club est sûrement plus connu dans la région?
Oui, on a eu de bons éléments. Il n'est pas rare de voir un jeune faire de l'athlétisme avec nous parce que ses parents en ont aussi fait avec les Vaillants. Nous sommes capables d'attirer les jeunes parce que notre sport est accessible pour les familles. La région est économiquement défavorisée et les budgets des familles sont limités. Et puis, l'athlétisme est reconnu ici parce qu'il sauve souvent les meubles pour la région aux Jeux du Québec.
Vous avez aussi eu de bons athlètes, ça doit aider?
Oui, les jeunes ici connaissent les athlètes qui ont eu du succès comme Pascale Dumont ou Simon Beaulieu. L'amélioration des programmes universitaires est aussi une bonne source de motivation. Le réseau s'est beaucoup amélioré et les athlètes veulent continuer. Et puis, on se sert de tous les arguments à notre portée. L'autre jour, lors de la première journée de la saison, je suis allé jusqu'à leur lire le blogue de Charles Philibert-Thiboutot en leur expliquant que son père Denis est un ancien Vaillant! Je leur disais que rien n'est impossible et qu'ils peuvent eux aussi réaliser leurs rêves.
#MerciCoach