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Alex genest, athlète du mois de novembre

Athlétisme Québec

Alex genest, athlète du mois de novembre

Montréal - Après une malencontreuse chute en qualifications du 3000 mètres steeple aux Mondiaux de Pékin, Alex Genest revenait en force le 28 novembre et remportait la première médaille de sa carrière aux championnats nationaux civils de cross-country disputés à Kingston. Cette deuxième position lui vaut le titre d'athlète du mois de novembre de la FQA.

Alex, tu es notre Athlète du mois de novembre. Ça doit faire plaisir d'accorder une entrevue sur autre chose que le dopage?

Oui, c'est vrai. Sur ce plan, ç'a été intense ce mois-ci. Tout à coup, je me rendais compte que j'étais devenu la tête d'affiche du sport pur. Ce n'était pas facile de parler de toutes ces histoires négatives sans m'emporter mais c'était aussi bien d'avoir la possibilité de parler d'un sport sans dopage. C'est certain que ça ne donne pas bonne presse à l'athlétisme mais on espère que ça annonce des jours meilleurs.

Tu n'avais pas couru une course officielle cet automne. Comment pouvais-tu savoir si tu étais prêt en arrivant à Kingston?

Bien honnêtement, je n'avais aucune idée! Nous sommes un gros groupe à Guelph et je me suis bien entraîné. Parfois, certains de nos entraînements sont presque des compétitions. Ma meilleure performance à vie aux championnats canadiens civils de cross était une 6e place. Je me disais si je fais le top 10 c'est bon. J'étais 12e l'année dernière et je me pensais en meilleure forme cette année. Finalement, je suis médaillé pour la première fois de ma carrière et je suis très content parce que j'ai fait une course parfaite.

Qu'entends-tu par course parfaite?

Je veux dire parfaite dans le sens où je suis arrivé à la fin de mon 10 km avec l'impression de ne plus rien avoir dans le réservoir. Ross (Proudfoot) a fait une très bonne course et il a fait son «move» au bon moment pour gagner. C'est curieux de le dire après toutes ces années, mais je dois encore apprendre à prendre mes décisions plus tôt en course. C'est quelque chose que je dois travailler au cours des prochains mois et des prochaines courses.

On ne te voit pas très souvent sur les pistes l'hiver. À quoi doit-on s'attendre de toi pour les trois prochains mois?

Je ferai un peu plus de courses à l'intérieur qu'avant. J'ai trois courses de planifiées cet hiver mais pas plus. Ça n'a jamais vraiment marché pour moi à l'intérieur. Je l'avoue, je n'aime pas tellement ça courir en salle! J'espère faire un Mile en janvier, un 3000 mètres et un peut-être autre Mile en février. Je serai fort probablement au championnat canadien en salle à Montréal en février.

Tu sembles bien conjuguer ton entraînement et ta vie de famille...

Oui, mais l'automne n'a pas été facile. Mon plus vieux a commencé l'école et ça été plus compliqué qu'on pensait. Ma blonde a recommencé à travailler à temps plein et j'ai mis souvent la famille en priorité et c'est normal. C'est aussi pour ça que je suis fier de ce que j'ai fait à Kingston en fin de semaine. C'était un gros test pour moi. Le sport t'envoie souvent dans un mode de vie individualiste et c'est un gros défi de bien conjuguer l'entraînement et le rôle de père de famille. En moyenne, je réussissais à faire deux entraînements par semaine avec le groupe et souvent ce n'était qu'un seul entraînement avec le groupe.

Propos recueillis par Laurent Godbout

 

 

 

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