Annie leblanc au grand prix de montréal
8 février, 2017
Source: Athlétisme Canada
Montréal (8 février) - Le Grand Prix d'athlétisme de Montréal aura lieu le samedi 18 février, au complexe sportif Claude-Robillard. Au cours des prochains jours, nous dresserons un tableau des meilleurs athlètes qui concourront à cet événement. La compétition se déroule dans le cadre du Championnat canadien en salle jeunesse et junior Hershey de 2017 (Les athlètes jeunesse et juniors peuvent s'inscrire ici.). Le Championnat en salle Hershey présentera quelques-uns des meilleurs jeunes talents du Canada, tandis que le Grand Prix comportera des athlètes olympiques et internationaux comme tête d'affiche. L'entrée est gratuite. Pour obtenir d'autres renseignements, veuillez consulter http://athletics.ca/fr/championnat/championnat-canadien-en-salle-jeunesse-junior-hershey/#sthash.RHGxZjDS.dpbs.
Annie Leblanc, de Repentigny, Qc, courra lors de la poursuite féminine de 1600 mètres. Une talentueuse coureuse de demi-fond, Leblanc fut une « All-American » à plusieurs reprises à l'University of Oregon.
AC : Vous êtes en transition entre l'université et le monde professionnel. Comment les six derniers mois se sont-ils déroulés?
AL : Ce fut très stressant. La transition fut plus difficile que prévue. Après la graduation, je savais que je voulais passer une année loin de l'école. Je savais aussi que je voulais continuer à courir. Manquer les Jeux olympiques de très peu fut dévastateur, mais aussi un des événements les plus motivants de ma carrière. Pour l'instant, je mets l'école de médecine de côté pour m'entraîner. Je ne crois pas que je peux courir à ma pleine mesure tout en me concentrant à 100 % dans mes études médicales. Cependant, je ne savais pas où je m'entraînerais ou avec qui. J'ai reçu des offres pour me joindre à des groupes d'entraînement sur la côte ouest, mais, n'étant pas une résidente américaine, ceci rendait ces options financièrement impossibles. Je n'ai pas eu la carrière collégiale que je voulais, ce qui m'a fait pencher vers un retour aux sources et à l'entraînement au Canada. Mon entraîneur à l'école secondaire m'a rejoint pour démontrer son intérêt à mentraîner encore une fois. Nos succès passés ensemble, notre relation, être à la maison près de ma famille, minimiser les dépenses en vivant à la maison, et être capable de travailler m'ont fait choisir un retour à Montréal. Ça semblait être la bonne chose.
AC : Le programme d'athlétisme de l'University of Oregon représente un des plus historiques aux États-Unis. Comment y fut votre expérience en tant qu'étudiante-athlète?
AL : J'ai adoré la communauté d'Eugene et d'Oregon. On l'appelle TrackTown USA pour une raison. Les gens adorent, comprennent et soutiennent l'athlétisme. Je ne me suis jamais sentie si bien accueillie dans un pays étranger. J'ai pu y développer des amitiés et connexions formidables qui perdurent encore. J'ai été plus qu'impressionnée et reconnaissante pour tout le soutien que les étudiants-athlètes reçoivent. Nous avions notre propre centre d'étude, tuteurs, gérants, etc. On répond à vos besoins instantanément. On est très choyé à Oregon.
L'entraînement en groupe était parfois très demandant. La culture de l'athlétisme y est très différente aussi, l'athlétisme est une entreprise. Vous êtes là pour produire des points et gagner des championnats. Je respecte les moyens utilisés pour arriver à leurs fins, mais je suis en désaccord avec certains d'entre eux. Ça ne convient pas à toutes les personnalités. Ça m'a aussi pris deux ans à trouver le bon groupe d'entraînement. Je suis passée du groupe de fond, au groupe de sprints courts, au groupe de demi-fond, etc. Figurer quel type d'entraînement me convenait le mieux a pris beaucoup de temps. Je pouvais courir le cross-country, le relais 4x400 mètres, le 800 mètres, le 1500 mètres, le relais de distances mélangées, etc. La grande diversité d'épreuves a rendu mon cas difficile à figurer. Je crois que cela a nui à ma performance. Ma confiance, ma passion pour le sport et mon désir de concourir en ont pris un coup. Je continue de travailler sur moi-même.
AC : Au lieu de participer à une course régulière, vous avez opté pour la poursuite de 1600 mètres à Montréal. Quelles caractéristiques du format de la poursuite vous attire le plus?
AL : Pour être franche, je ne suis pas familière avec ce format. Je vais aborder l'épreuve comme une course régulière d'un mille, et espérer que tout aille bien, ha ha!
AC : Comment s'est déroulé l'entraînement l'automne dernier et maintenant durant l'hiver? Dans les médias sociaux, nous avons vu que vous étiez à un camp avec Melissa Bishop. Comment en êtes-vous arrivé là et appréciez-vous les sessions avec elle?
AL : L'automne fut une longue bataille. Apprendre à m'entraîner avec José (son entraîneur José Sant) de nouveau a pris du temps. Une fois ajusté à l'entraînement de José, j'ai dû faire la transition à l'entraînement de Dennis (l'entraîneur de Melissa Bishop, Dennis Fairall). Ils travaillent ensemble et possèdent la même philosophie, mais il existe des différences subtiles. Maintenant, je m'entraîne avec l'entraîneur Mike Miller, un expert dans le domaine. L'automne fut également une bataille car j'ai dû m'adapter aux conditions climatiques (de retour dans le froid), à m'entraîner seule, à mon horaire de travail, au trafic, aux commanditaires, etc. C'était beaucoup de changements drastiques. J'ai maintenant une routine totalement différente, avec plus de choses à m'occuper moi-même. Cet hiver, ça va plus rondement. J'étais déjà habitué à cette combinaison occupée de travail et d'entraînement. M'entraîner en salle est aussi une nouvelle chose pour moi, puisque je ne m'étais pas entraîné en salle depuis quatre ans. Melissa et moi sommes maintenant des coéquipières et des partenaires d'entraînement. J'adore cela. Je ne crois pas que j'aurais pu demander une meilleure partenaire d'entraînement, mentor et professeur. C'est assez incroyable de s'entraîner avec une personne que vous admirez. Elle est patiente, sincère, généreuse, gentille, travaillante, et j'en passe. Nous sommes des coureuses semblables, et devons être entraînées de façon très semblable. C'est de là qu'est venu l'idée de travailler ensemble. Nous nous poussons l'une l'autre d'une bonne façon. Nous nous aidons à l'entraînement, pas de compétition, seulement du travail ardu mais plaisant.
AC : Quel rôle la saison en salle joue-t-elle dans votre préparation pour la saison en plein air?
AL : La saison en salle est seulement pour le plaisir. C'est bon de s'entraîner et de se tester de temps en temps.
AC : Sur quels éléments de votre épreuve vous concentrez-vous?
AL : Cet hiver et cette année, nous travaillons à régler quelques faiblesses biomécaniques, ainsi que sur ma forme. Nous avons aussi identifié quelques faiblesses dans mes courses. Nous avons ajusté mes sessions d'entraînement en conséquence. Et il y a toujours du travail mental à effectuer, comme mieux se préparer mentalement et affuter certaines habiletés.
AC : Vous avez souvent concouru à Montréal, et réussi des temps rapides. Avez-vous des souvenirs de compétitions à Montréal que vous aimeriez partager?
AL : Je dois dire que j'ai de bons souvenirs d'avoir concouru au McGill Team Challenge. J'adore la piste à cet endroit. L'atmosphère est toujours bonne et les estrades sont assez pleines. Je me rappelle avoir couru un 600 mètres comme athlète de catégorie jeunesse. J'y ai réussi un record québécois avec mes parents dans les estrades, mon entraîneur criant les temps de passage et me répétant d'aller plus vite. C'est toujours bon de concourir à la maison.
AC : Quels sont vos buts pour 2017?
AL : J'aimerais réussir la norme du 800 mètres pour le Championnat du monde de l'IAAF.
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