Le comité des records reconnaît 93 records et va dorénavant gérer les records du québec en para-athlétisme
27 octobre, 2021
Denis Poulet, responsable du Comité des records
À sa réunion du 13 octobre 2021, le Comité des records a reconnu un total de 93 records, soit 72 réalisés au cours de la dernière saison en plein air et 21 records antérieurs, la plupart dans les nouvelles épreuves admissibles qu'il avait ajoutées en mai.
Records en plein air féminins de la saison 2021
Records en plein air masculins de la saison 2021
Parmi les 72 records de la saison en plein air, on n'en compte que neuf dans les catégories U14 à séniors, établis par seulement quatre athlètes. Le calendrier des compétitions fortement amputé et l'annulation de certains championnats ont réduit considérablement les possibilités. Ces conditions n'ont cependant pas empêché Charles Philibert-Thiboutot (CAUL), Jessy Lacourse (CAUL) et Nolan Turgeon (CITS) de connaître une saison formidable.
Chez les séniors, Charles a amélioré deux de ses records (3:52,97 au mille le 14 août et 7:44,86 au 3000 m le 2 septembre), en plus de battre le vieux record (1990) de Pierre Léveillé au 1000 m par plus d'une seconde et demie le 17 juillet à Montréal (2:18,38 contre 2:19,85).
Jessy a pour sa part battu un autre vieux record (1992), celui de Carole Harris au mille. C'était le 10 juillet à Sherbrooke (4:37,66), mais, une semaine plus tard, Laurence Côté (CAUL) faisait mieux en Californie, soit 4:34,77. C'est cependant dans sa première spécialité que Jessy s'est le plus distinguée, améliorant à deux reprises son record sénior du 3000 m steeple : elle l'a d'abord porté de 9:55,91 à 9:50,59 le 1er mai au Kansas, puis a retranché près de 10 secondes à cette dernière marque le 21 mai à New York en se classant 4e d'une course plutôt relevée (la gagnante à 9:32,69) en 9:40,86.
En U18, Nolan a épaté avec le record du mille en 4:15,89 le 10 juillet à Sherbrooke, mais c'est au 3000 m qu'il a frappé le plus grand coup en éclipsant le très ancien record (1973) de Rick Janes le 8 août à Laval grâce à son temps de 8:17,26, une dizaine de secondes de mieux que la marque précédente.
Surprenants vétérans
Si la moisson a été maigre chez les plus jeunes, elle s'est avérée étonnante chez les vétérans. On aurait dit qu'ils se sont entraînés plus fort que jamais à la faveur de la pandémie et qu'ils étaient tout fin prêts à repousser leurs limites sur la route comme dans les stades.
Le total de 63 records en plein air est un record depuis que la FQA reconnaît de telles marques chez les vétérans (2016). Le plus haut total précédent était de 60 records en 2017. On relève pour cet été 26 records chez les femmes et 37 chez les hommes. Onze femmes et 34 hommes se sont partagé tous ces records, dont plusieurs nouvelles et nouveaux venu(e)s. On note aussi 22 records tout à fait inédits, dans des épreuves où il n'y avait aucune marque antérieure. Autre statistique significative, 17 records ont été réalisés à la marche (14 sur piste, 3 sur route). Enfin neuf ont été accomplis dans les épreuves combinées.
Claudia Wagner, (CADL, sur la photo) ressort du lot avec neuf records à elle seule chez les 50-54 ans : 200 m (31,12), 800 m (2:42,97 puis 2:41,64), 80 m haies (17,08), hauteur (1,26 puis 1,30), poids (9,52), pentathlon (3548 pts) et heptathlon (4589 pts). Comme elle détient aussi les records du 400 m et de la longueur, elle domine magnifiquement sa catégorie. Elle vient d'avoir 52 ans, nul doute qu'elle va améliorer encore quelques-unes de ses marques l'an prochain.
Mentionnons également les trois records de la marcheuse Marina Crivello (PLUS) chez les 40-44 ans : aux 1500 m, 3000 m et 5000 m. Par ailleurs, Marina détient toujours le record du Québec sénior du 20 km marche, soit 1:40:13 en 2005. Cette performance n'a jamais été approchée depuis.
Chez les hommes, aucun vétéran ne s'est vraiment détaché. Jean-Pierre Poulin (IND), Rhéal Desjardins (IND), Mooshie Zahirovich (CAQC) et Christian Schweiger (KMSL) ont trois records chacun. En demi-fond, Jean-Pierre s'est fait valoir chez les 50-54 ans au 1500 m (4:10,80), au 3000 m (9:10,17) et au 5000 m (15:56,39), tandis que Rhéal excellait chez les 60-64 ans au 3000 m (10:36,00), au 5000 m (18:19,19) et au 10 000 m (38:04,75). Chez les 55-59 ans, Mooshie a inscrit de nouveaux records au 400 m haies (1:12,02) au pentathlon (2642 points) et au saut en longueur (4,63). Enfin, Christian a excellé dans les lancers chez les 65-69 ans avec des records au poids (10,60) et au disque (30,10 puis 31,50).
François Landry (CA3D) est le seul à avoir battu des records en course sur route. Il l'a fait chez les 45-49 ans au 10 km (32:55) et au marathon (2:32:45). De très solides performances à 45 ans! Dans le premier cas, il surpassait Louis-Philippe Garnier (33:40 en 2014), dans le second (au marathon de Chicago le 10 octobre), il éclipsait Michel Lavoie (2:33:53 en 2007).
Records antérieurs à 2021
Au printemps 2021, le Comité des records ajoutait près de 90 épreuves à la liste des épreuves admissibles aux records dans les catégories U14 à séniors. Dans la foulée, il reconnaissait 64 records. Il restait néanmoins plusieurs records à trouver ou à documenter. Dix-sept records se sont ainsi ajoutés. De plus, le Comité a reconnu quatre records en plein air chez les vétérans, réalisés en 2018 et 2019.
Liste des records antérieurs à 2021 reconnus le 13 octobre
Quelques noms bien connus de l'histoire de notre athlétisme se voient ainsi enrichir leur palmarès, notamment Guillaume Leblanc avec des records au 5000 m marche U23 (20:28,01 en 1981) et au 10 000 marche U23 (42:37,4 en 1981), Philippe Laheurte avec ses 44:30 au 15 km sénior (1983), Alain Bordeleau avec son 1:01:34 au 20 km sénior (1982), Lizanne Bussières avec ses 55:28 au 15 km U23 (1982), Patricia Puntous avec son 1:13:36 au 20 km U23 (1981) et ses 26:57 au 8 km sénior (1991), Pascale Grand avec ses 23:21,8 au 5000 m marche U23 (1989) et Jacqueline Gareau avec ses 49:58 au 15 km sénior (1985). Une excellente façon de ne pas oublier ces grandes figures de notre sport.
Nouvelles épreuves admissibles chez les vétérans
Le Comité a décidé d'ajouter les épreuves suivantes chez les vétérans, toutes des courses sur route : 8 km, 15 km, 20 km, 30 km, 100 km.
Formulaire obligatoire pour les compétitions à l'extérieur du Québec
Autre décision importante, il sera dorénavant obligatoire de remplir un formulaire de demande d'homologation de record quel que soit le lieu de la compétition. Jusque-là, cette obligation ne s'appliquait qu'aux compétitions en territoire québécois.
L'augmentation du nombre d'épreuves admissibles et des catégories d'âge, ainsi que la participation accrue d'athlètes québécois à des compétitions dans d'autres provinces et à l'étranger ont rendu plus complexe le dépistage des records québécois réalisés à l'extérieur du Québec. Aussi le Comité a-t-il décidé de produire un nouveau formulaire simplifié pour les compétitions en dehors du Québec.
Il n'y aura pas de section à faire remplir par des officiels, mais l'athlète (ou son entraîneur) devra fournir certains renseignements de base. C'est aussi un moyen de responsabiliser davantage athlètes et entraîneurs dans le processus de reconnaissance des records.
Le nouveau formulaire sera disponible sur le site de la FQA prochainement.
Records en para-athlétisme
Le Comité des records a pris en charge les records du Québec en para-athlétisme, avec l'accord de Parasports Québec. Une personne ressource, Richard Tétreault, deviendra membre du Comité et est déjà à l'uvre pour valider une liste préliminaire d'une centaine de records préparée par Serge Turgeon.
Le Comité a décidé que les conditions de reconnaissance de ces records seraient les mêmes que pour les autres athlètes (admissibilité des athlètes, admissibilité des compétitions et procédure) et qu'il n'y aurait qu'une seule catégorie en termes d'âge (tous âges confondus). Il faudra cependant préciser les classes de handicap admissibles ainsi que les modalités de classification.
Le Comité des records tient à féliciter tous ceux et celles qui ont établi de nouveaux records cette année. Merci de votre collaboration indispensable pour fournir les renseignements requis, même si la procédure peut parfois sembler rebutante ou fastidieuse. L'important, c'est de repousser sans cesse ses limites et d'être fier de la reconnaissance que la Fédération manifeste en homologuant les records qui en résultent.