Les olympiens, athlètes du mois d'août de la fqa
1 septembre, 2016
Par Laurent Godbout
Montréal (1er septembre) - Le mois d'août était d'abord celui des Jeux olympiques de Rio. À tout seigneur tout honneur, nos deux olympiens Farah Jacques et Charles Philibert-Thiboutot sont nommés Athlètes du mois d'août de la FQA.
Avant d'arriver à Rio, Charles Philibert-Thiboutot avait annoncé qu'il souhaitait se rendre en finale du 1500 mètres. Avec une bonne préparation au cours du dernier mois et de bonnes performances depuis le début de l'été, ses aspirations semblaient tout à fait légitimes.
Après une qualification dans une vague forte où il frôlait de justesse l'élimination, notre champion canadien passait en demi-finale. Une étape franchie difficilement dans une course où Charles a dû mettre vraiment l'accélérateur au fond pour ensuite attendre voir s'il serait repêché.
C'est ici que le facteur chance entre en scène. Dans les deux vagues suivantes, les 7e et 8e chronos de la première vague sont demeurés les meilleurs temps et Charles franchissait la première étape de justesse.
Ouf! Charles pouvait alors tourner la page et recommencer à neuf en demi-finale.
En voyant les noms sur les vagues de demi-finales, les gérants d'estrade que nous étions se disaient que la porte s'ouvrait. Partant dans la deuxième vague, Charles pourrait ajuster sa course selon les chronos de la première.
Après la première demi-finale lente, où le dernier qualifié potentiel était le Canadien Nathan Brannen en 3 :40.22, on s'est peut-être laissé prendre par l'émotion et voyait déjà «Chuck» en finale. Dans la deuxième demi-finale, tenant toujours avec les cinq premiers, Charles était emboîté dans le dernier virage et n'arrivait pas à produire le sprint final et vit trois autres coureurs passer devant. Huitième de la vague en 3 :40.79, après la disqualification de l'Américain Andrews, il ratait la finale par 42 centièmes de seconde.
Charles a toutes les raisons d'être fier du chemin parcouru depuis ses débuts en athlétisme. À 25 ans, il a déjà accompli de belles choses. Premier coureur québécois en demi-finale olympique depuis Dave Hill en 1976, il pourrait bien être à son meilleur au cours des quatre prochaines années. Lui et son coach Félix-Antoine Lapointe savent fort bien ce qui a manqué à Rio.
Les deux prochains championnats du monde en 2017 et 2019 lui donneront sans doute l'occasion de poursuivre la belle aventure vers une finale olympique à Tokyo.
Farah Jacques a représenté une belle surprise à Rio. Appelée à prendre le départ du relais 4 x 100 mètres, la Montréalaise a aidé le Canada à se qualifier pour la finale. En demi-finale, malgré l'absence de deux éléments du relais qui avait été finaliste aux Mondiaux de 2015 (dont Kimberly Hyacinthe), les Canadiennes ont réalisé un excellent chrono de 42.70 pour passer en finale. L'entraîneur Glenroy Gilbert a fait à nouveau confiance à Farah pour la finale et le Canada concluait au septième rang (Vidéo de la finale).
Farah Jacques, qui était venue à un centième de seconde du standard olympique au 200 mètres en début de saison, a donné raison au comité de sélection et a connu de bons Jeux. Sa motivation ne peut être que plus grande après une telle expérience.