Aller au menu principal Aller au contenu principal

Les québécois ont envahi les podiums

Athlétisme Québec

Les québécois ont envahi les podiums

Montréal - Ce n'est pas la pluie et un vent accablant qui allait empêcher les milliers d'adeptes de course à pied de prendre le départ du 23e marathon de Montréal sur le pont Jacques-Cartier, dimanche matin.

Il n'était pas question pour les 32 000 coureurs de mettre de côté les milliers de kilomètres parcourus et les nombreuses heures consacrées à l'entraînement pour prendre le départ du marathon, du demi-marathon, du 10km, du 5 km et du 1 km malgré les difficiles conditions climatiques.

En l'absence de l'élite mondiale, les podiums des différentes distances ont été monopolisés par des Québécois.

David Savard-Gagnon, de Baie Saint-Paul, est devenu le premier Québécois à remporter le marathon dans la classe élite quand il a franchi la distance en 2  h 30 min 15. « Je viens de réussir le doublé après avoir remporté le marathon de Québec en 2009, a déclaré l'enseignant au primaire. C'était bien d'avoir gagné à Québec, mais c'est merveilleux de l'emporter à Montréal. C'est fantastique. »

Outre les sept premiers kilomètres, Savard-Gagnon a couru en solitaire.

« Je m'étais fixé un chrono de 2 h 25 min, mais quand j'ai vu le temps, je me suis concentré à faire ma course », a déclaré celui qui en était à son 24e marathon, mais son sixième en 10 mois.

Au-delà de la motivation du coureur pour terminer la course au premier rang, Savard-Gagnon avait une autre motivation pour le pousser. « Je me suis battu pour ma marraine à qui on vient de diagnostiquer un deuxième cancer en un an, si elle a pu passer à travers le premier, il n'était pas question que la pluie m'arrête », a-t-il révélé.

Jean-Sébastien Pilon, de Montréal, a terminé en deuxième place en 2 :41 :00, alors que Stéphan Perron, de la Baie, a fini en troisième position en 2 :42 :56.

Pilon n'en croyait pas ses yeux d'avoir terminé deuxième. « Ma deuxième position est plus hot que mon chrono. Je suis parti lentement et j'ai atteint mon pace au 15e km alors que je me retrouvais en 10e place. J'ai pris le deuxième rang avec huit kilomètres à faire et je savais que je ne pouvais rejoindre le premier », a déclaré le gestionnaire aux Caisses Desjardins.

Le Québécois Bernard Voyer avait déjà remporté le marathon populaire en 1980, avec un chrono de 2h 24 min 47 sec. À l'époque, l'organisation du marathon tenait une course pour l'élite internationale le samedi et une course populaire le dimanche.Les cinq premiers coureurs québécois avaient tous franchi la ligne d'arrivée en moins de 2 h 32 min.

Alain Bordeleau demeure toujours le Québécois avec le meilleur chrono au marathon montréalais, lui qui a réussi un temps de 2 :16 :36 en 1983. Ce chrono lui avait permis de terminer au 12e rang.

Chez les femmes, Nadia Bolduc, de Chicoutimi, a franchi la distance en 2 :51 :33, devant Myriam Grenon, de Longueuil (2 :55 :17) et Marie-Caroline Côté, de Montréal, (2 :59 :24).

Bolduc n'en revenait tout simplement pas de sa victoire. « Au 20e kilomètre, je m'étais bien aperçu qu'une moto me suivait, mais j'ignorais pourquoi. Un ami m'a averti que j'étais première, ça m'a boosté pas à peu près », a déclaré la jeune athlète avec son bel accent du Saguenay.

Bolduc en était à sa troisième participation au marathon de Montréal et elle a battu son meilleur chrono de près de huit minutes.


Rachem remporte le demi

Au demi-marathon, Baghdad Rachem s'est démarqué au troisième kilomètre et huit kilomètres plus loin, il s'est forgé une avance d'une trentaine de secondes, une priorité qu'il a conservée jusqu'à la fin.

Rachem a réussi un chrono de 1 :09 :11, devançant les Montréalais Philippe Viau-Dupuis (1 :09 :50) et David Le Porho (1 :09 :53).

« Dès le début, je voulais imposer mon rythme afin d'aller chercher la meilleure bourse possible, a déclaré Rachem. J'aurais aimé faire mieux, mais vu les conditions climatiques, je me suis assuré de la victoire. »

Chez les femmes, la victoire est allée à une ancienne spécialiste de la piste, Mélissa Chénard, de Québec, en 1 h 24 min 07 sec, suivie par Elizabeth Mokrusa, de Montréal, (1 h 25 :52), et Marie-Claude Brassard, de Ste-Jeanne d'Arc ( 1 h 26:34).

Au 10km, le Montréalais Amor Dehbi l'a emporté avec un chrono de 32 :43, tandis que la Lavalloise Gabrielle Vaillancourt a terminé en première place chez les femmes avec un temps de 37 :50.

Léandre Drolet

Toutes les nouvelles