Magali roche athlète du mois d'avril de la fqa
5 mai, 2014
La Fédération québécoise d'athlétisme vous présente son tout nouveau programme d'Athlète du mois. Chaque mois, nous sélectionnerons un de nos membres qui s'est particulièrement démarqué lors des 30 derniers jours. Cette personne sera en vedette sur notre site Web et dans notre toute nouvelle infolettre, Le Relais, que vous avez peut-être déjà reçue. Vous pouvez vous inscrire en cliquant sur ce lien, si ce n'est déjà fait.
Comme toute première Athlète du mois, nous vous présentons une jeune femme au talent impressionnant. Elle a récemment remporté la sélection continentale pour les Jeux olympiques jeunesse en saut en longueur, tout en franchissant officiellement la barre des 6.00 m pour la première fois, battant du même coup son propre record provincial de 5 centimètres. Sans plus tarder, voici Magali Roche!
Nom : Magali Roche
Âge: 17 ans
Discipline : Saut en longueur
Record personnel : 6.02 mètres
Pratique l'athlétisme depuis : Depuis l'âge de 6 ans, mais plus sérieusement depuis qu'elle a 10 ans.
Faits inusités :
- Peut écouter en boucle des segments de chanson sans jamais se fatiguer
- Ne "texte" jamais en classe
- A une impressionnante collection de vernis à ongles
Magali, dis-nous quels sont tes objectifs à court terme?
Je souhaiterais me qualifier pour participer aux Mondiaux Junior, tenus en Oregon aux États-Unis. Pour ce faire, il faut que je franchisse les 6.10 m, une tâche difficile, mais atteignable.
Quels sont tes objectifs à plus long terme?
Depuis 11 ans déjà, j'ai un seul objectif en tête : me rendre aux Jeux olympiques. J'estime que ce sera très ardu, voire impossible de participer à ceux de Rio en 2016, ce sont donc ceux de 2020 que je vise. Dans quelques années, lorsque je serai Junior, j'aimerais me démarquer au niveau mondial, être une cible à battre pour mes compétitrices partout dans le monde.
Comment s'est passée ta sélection olympique jeunesse?
Lors de la sélection, les conditions étaient idéales! Il faisait beau, chaud, le soleil était étincelant et il n'y avait pratiquement aucun vent : les conditions idéales pour les sauteurs! Comparativement aux autres compétitions, ce matin-là j'étais super stressée. Mes jambes étaient lourdes, j'avais mal dormi la veille, je n'avais presque rien avalé au déjeuner, j'étais persuadée que je ne performerais pas bien.
Tu as ouvert ta compétition avec 5.87 m, est-ce que ça t'as mis en confiance?
Oui, ça m'a grandement soulagée. Avec ce saut, j'étais presque sûre de m'assurer une place en finale, donc d'avoir 3 sauts supplémentaires. Ce qui m'inquiétait, c'est que je savais qu'une fille était classée avec 6.00m, une distance qui était plus élevée que mon PB. Cependant, je ne savais pas qui était cette fille, alors lorsque mes compétitrices sautaient, mon coeur battait très fort lorsque j'attendais pour voir l'affichage de leurs résultats. Finalement, je n'ai jamais réellement su qui était cette talentueuse sauteuse, car le deuxième meilleur saut a été, si je me rappelle bien, de 5.86 m (mais je pense que c'était l'américaine!).
Comment te sentais-tu quand tu as fait ton 6.02 m?
C'est drôle, car je me sentais épuisée. Pas physiquement, mais mentalement. Je le voulais tant mon 6.00 m, et lors de la compé j'accumulais fautes après fautes, mauvais sauts sur mauvais sauts. Lors de mon 6e et dernier saut, je me suis dis « C'est le dernier, on joue le tout pour le tout. Donne-toi à fond et ne pense à rien. » Et c'est exactement ce que j'ai fait. J'aurais dû me dire ça plus tôt car ça a bien fonctionné!
Croyais-tu sauter aussi loin cette journée-là?
Je visualisais cette compétition depuis des semaines déjà. Oui je m'imaginais et je me voyais franchir la barre des 6.00 m, mais est-ce que je pensais que j'allais réellement le faire? Je ne pense pas non. Je pensais que ce serait beaucoup trop beau pour être vrai.
Ça laisse bien présager pour la saison estivale! Tu espères sauter combien cet été?
La prochaine étape pour moi est de franchir les 6.10m. Un été idéal serait de sauter entre 6.10m et 6.20m.
Comment arrives-tu à conjuguer entraînement et études?
C'est en grande partie grâce au programme sports-études de mon école secondaire que je peux bien m'équilibrer. Je finis l'école à midi, mange et me rend directement à l'entraînement. Des fois je m'entraîne le soir pour être avec mes autres partenaires d'entraînement qui ne peuvent pas toujours s'entraîner en même temps que moi. Peu importe à quelle période de la journée je vais au Centre Claude-Robillard, mon horaire me laisse largement le temps de m'avancer dans mes études et travaux.
Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la prochaine année?
Ça a l'air cliché, mais ma réponse serait la santé. La santé pour ce qui est des fâcheux rhumes, mais aussi pour les blessures. Aucun athlète ne souhaite cesser ses entraînements pour une durée indéterminée (ce qui est très frustrant) à cause d'un malaise physique. Vous pouvez aussi me souhaiter du courage, car après m'avoir dit le programme d'entraînement qui m'attendait pour la saison à venir (qui est très intense, les entraînements seront beaucoup plus longs, les séances de musculation vont être plus longues et les charges beaucoup plus lourdes), mon entraîneur m'a dit : « My lady, this is just the beginning » Je peux donc conclure que je vais souffrir et être courbaturée pour les années à suivre haha!
Qu'est-ce que tu veux faire plus tard?
Je n'ai honnêtement aucune idée de métier en particulier. Par contre, je sais dans quel domaine j'aimerais peut-être étudier à l'université. J'adore les arts, le cinéma, la photo, tout ce qui est visuel. Il y a aussi le côté humain qui m'interpelle. J'aimerais faire un changement dans la vie des gens, aider mon prochain, faire quelque chose d'utile et qui améliorerait les conditions de vie des gens dans le besoin.
Merci Magali et on te souhaite la meilleure des chances pour la saison estivale!
Texte par Josée-Anne Sarazin-Côté